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L’exploitation artisanale et à petite échelle

L’exploitation artisanale et à petite échelle peut être définie (OCDE) comme une exploitation minière faisant appel surtout à des formes simplifiées d’exploration, d’extraction, de transformation et de transport et au travail manuel, et utilisant une mécanisation limitée. Il s’agit en général d’exploitations à faible intensité de capital utilisant des technologies à forte intensité de main-d’œuvre.

Ce secteur est en grande partie informel mais représente le revenu de millions de personnes dans le monde. La réglementation du secteur est souvent inadéquate et il est difficile de faire des estimations de sa contribution réelle à l’économie d’un pays (ITIE, 2021).

Un site de recherche de diamants abandonné dans le Gola Forest NP, Liberia. © M. Languy

En Afrique de l’Ouest, ce type d’exploitation minière concerne principalement les orpailleurs (exploitation artisanale de l’or) ou les diamineurs (exploitation artisanale du diamant), même s’il existe des exploitations artisanales dans d’autres domaines (sable de rivière ou sable de plage, pierres semi‐précieuses, etc.). L’orpaillage est de loin l’activité illégale dominante, concernant plusieurs milliers de personnes.
Les pays ouest africains tentent de limiter et d’encadrer l’artisanat minier (orpaillage et diaminage) mais ces activités sont encore souvent menées de manière illicite dans des zones interdites à l’exploitation, notamment dans des aires de protection.

Egalement, il s’agit d’une exploitation généralement « non professionnelle », sans respect des règles de l’art et sans aucune préoccupation environnementale. Lorsqu’un site aurifère commence à produire, ce sont plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’orpailleurs qui s’installent dans une zone jusque-là non habitée.
Outre les impacts classiques du secteur minier, l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or et des diamants dans les zones forestières nécessite souvent un défrichage préalable, ce qui entraîne une dégradation des forêts, des pertes d’habitat, une dégradation des terres, une augmentation du ruissellement des eaux pluviales, et l’érosion des sols.