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L’hippopotame nain

  • Classe : Mammifère
  • Ordre : Artiodactyle
  • Famille : Hippopotamidés
  • Genre : Choeropsis
  • Espèce : liberiensis
  • Poids : environ 200 kg, un mâle adulte pouvant atteindre 275kg
  • Dimensions : 80 cm au garrot et 170 de longueur
  • Régime : herbivore
  • Habitat : zones humides et rivières des forêts denses humides d’Afrique de l’Ouest
  • Animal discret, solitaire, semi-aquatique et nocturne
  • Espérance de vie en captivité varie de 30 à 55 ans

Une espèce originale emblématique des forêts de Haute Guinée
L’hippopotame nain (Choeropsis liberiensis), ou encore hippopotame pygmée, est une espèce d’hippopotame originaire des forêts et des marécages de l’Afrique de l’Ouest. C’est le cousin de l’hippopotame commun, dit amphibie, beaucoup plus connu et imposant.

Son nom scientifique d’espèce signifie « du Libéria », car c’est là qu’une grande majorité d’entre eux vivent. Il y a également quelques populations plus petites, souvent regroupées près de la frontière libérienne, en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Sierra Leone. Cela en fait une espèce emblématique de la région. Il existe de vieilles données de cette espèce au Nigeria, mais il est largement admis que cette population est maintenant éteinte.

Il est considéré parmi les dix espèces demandant le plus de protection pour éviter la disparition d’une espèce très originale.

Quelques particularités
La peau des hippopotames nains sécrète une substance qui le protège et donne une teinte rosée à leur corps et qui est parfois appelée « sueur sanglante », bien que cette sécrétion ne soit ni de la sueur ni du sang.
Les hippopotames nains passent la majeure partie de la journée cachés dans les cours d’eau et sortent de l’eau à la tombée de la nuit pour se nourrir. Ils circulent sur des sentiers préexistants pour voyager dans la forêt dense.

La maturité sexuelle pour l’hippopotame nain se produit entre trois et cinq ans. La période de gestation varie de 190 à 210 jours, et, en général, il n’y a qu’un seul jeune par portée.

Comme il est très difficile d’observer cette espèce discrète et essentiellement nocturne, les scientifiques l’étudient en exploitant surtout ses traces et en utilisant des caméras-pièges.

Une espèce en danger d’extinction
L’Union internationale pour la conservation de la nature estime qu’il reste moins de 3 000 hippopotames nains vivant en liberté (https://www.iucnredlist.org/species/10032/18567171).

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES) le reprend dans l’annexe 2 comme espèce susceptible d’être menacée en cas de commerce international non contrôlé et qui doit être couverte par un permis d’exportation ou un certificat de réexportation (https://cites.org/fra/app/appendices.php).

Ils sont menacés principalement par la perte et la fragmentation de leur habitat, les forêts étant déboisées et converties en terres agricoles. Ils sont également menacés par le braconnage, la chasse, les prédateurs naturels et la guerre.

L’ONG Sylvatrop mène un programme de conservation de l’hippopotame nain en Guinée.

L’espèce subsiste dans trois paysages supportés par PAPFor : Gola-Foya, Wologizi-Wonegizi-Ziama et Taï-Grebo-Sapo. Parmi les aires protégées les plus importantes pour la conservation de cette espèce unique, on compte Tiwaï Island et Gola Rainforest NP (Sierra Leone), Gola Forest NP (Liberia), Ziama et Diecke (Guinée), Sapo NP (Liberia) et le PN de Taï (Côte d’Ivoire).