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Les céphalophes

On connaît assez bien les grands mammifères qui peuplent nos forêts. Mais parmi les mammifères typiques des forêts guinéennes, connaissez-vous les céphalophes ?

Les céphalophes sont un genre de petites antilopes forestières de la famille des bovidés. Les forêts guinéennes abritent pas moins de neuf espèces dont quatre sont endémiques, à savoir que l’on ne les retrouvent dans aucune autre forêt au monde.

Les céphalophes des forêts guinéennes
Nom scientifique Nom commun
Philantomba monticola Céphalophe bleu
Philantomba maxwelli Céphalophe de Maxwell
Philatomba walteri Céphalophe de Walter
Cephalophus zebra Céphalophe zébré
Cephalophus brookei Céphalophe de Brook
Cephalophus niger Céphalophe noir
Cephalophus silvicultor Céphalophe à dos jaune
Cephalophus dorsalis Céphalophe bai
Cephalophus jentinki Céphalophe de Jentink
Les espèces indiquées en gras sont endémiques aux forêts de Haute Guinée

Les céphalophes bleu et de Maxwell sont les plus petites espèces, une femelle adulte atteignant difficilement plus de 5 ou 6 kilos. A l’autre extrême, on trouve les céphalophes à dos jaune et de Jentink dont les mâles peuvent atteindre 80kg.

Certains céphalophes sont emblématiques de par leur apparence unique. On notera en particulier le Céphalophe zébré (Cephalophus zebra) et le Céphalophe de Jentink (Cephalophus jentinki) qui ont tous deux pour ainsi dire la même distribution : de l’est de la Sierra leone à l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Les céphalophes sont un maillon essentiel dans la chaîne écologique des forêts guinéennes : ils sont des proies pour les grands prédateurs tels que le léopard, ils contrôlent la composition des sous-bois en mangeant la végétation, dont les jeunes poussent de plantes et ils sont d’importants disséminateurs d’arbres en mangeant leurs fruits murs tombés par terre.

Les céphalophes sont tous chassés pour leur viande et de nombreuses espèces ont quasiment disparu en dehors des aires protégées. On estime par exemple qu’il reste moins de 2500 individus de céphalophe de Brook, qui est considéré comme en danger d’extinction. Les Parcs Nationaux de Sapo, Grebo-Krahn et Taï sont des refuges importants pour cette espèce. De même, les céphalophes zébrés et de Jentink sont menacés et leur survie dépend largement des programmes de conservation tels que PAPFor qui est actif dans les paysages de Gola-Foya, de Wologizi-Wonegizi-Ziama et de Taï – Grebo-Krahn – Sapo, correspondant presque parfaitement à leur distribution.

Le Céphalophe de Jentink

  • Classe : mammifère
  • Ordre : Cétartiodactyles
  • Famille : Bovidae
  • Genre : Cephalophus
  • Espèce : jentinki
  • Poids  : entre 55 et 80 kg, ce qui en fait un des plus gros céphalophe d’Afrique
  • Dimensions : hauteur au garrot : 75-85 cm
  • Régime alimentaire : essentiellement des jeunes pousses d’arbustes de sous-bois mais surtout des fruits tombés par terre. A des mâchoires très fortes, lui permettant de manger des fruits à coques.
    Habitat : principalement les forêts denses à canopée fermée mais aussi les clairières naturelles et les zones agricoles adjacentes très boisées. A besoin de nombreux arbres à fruits et d’un sous-bois dense pour s’y réfugier.
  • Espérance de vie : inconnue ; 21 ans en captivité
  • Reproduction : très peu connue ; généralement un jeune par portée.
  • Vie sociale : pas d’organisation sociale connue ; la plupart des observations sont d’individus isolés, parfois en couple. Sédentaire et territorial.
Le Céphalophe de Jentink est une fierté nationale en Côte d’Ivoire.
Un céphalophe zébré © Kispál Attila https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12640107
Céphalophe de Maxwell, PN de Taï © Tremarctos Photography